L'opération

Publié le par kanou

 

Bonjour,

Je continue mon récit qui va nous emmener à l’opération pour retirer cette vilaine tumeur.

18 aout : 13H30 : consultation infirmière / 14H10 : consultation anesthésiste.

20 AOUT

11H : Je me rends en sénologie pour un repérage : Un repérage mammaire consiste à placer un repère, à l’intérieur du sein, au niveau d’une anomalie non palpable mise en évidence uniquement sur les examens radiologiques . Il permet au chirurgien de retrouver facilement l’anomalie lors de l’opération chirurgicale qui a pour but de la retirer, et d’enlever ainsi le moins de tissu mammaire possible. Il est réalisé par un radiologue et le plus souvent sous anesthésie locale. Après avoir désinfecté la peau du sein, le radiologue introduit une aiguille jusqu’à l’anomalie. Si l’anomalie a été totalement retirée lors de la biopsie qui a permis lediagnostic, le radiologue dirige son aiguille vers le clip repère qui a été mis en place lors de cette biopsie.

L’aiguille introduite permet d’installer le repère : il s’agit d’un fil métallique recourbé très fin (que les médecins appellent harpon ou hameçon) dont l’extrémité se situe au contact de la lésion et qui indique au chirurgien la situation exacte de l’anomalie.

Si le radiologue réalise le repérage à l’aide d’une échographie, il surveille la progression de l’aiguille sur l’écran de l’échographe.

S’il opte pour une mammographie, deux images différentes de la zone anormale en obliquant l’appareil permettent grâce à un ordinateur de calculer la position exacte de l’anomalie dans votre sein. Ensuite, le radiologue introduit l’aiguille jusqu’à l’anomalie en utilisant le calcul fait par l’ordinateur. Une plaque multiperforée est parfois utilisée pour la mise en place du repère. La plaque est appliquée sur la peau du sein. Les trous permettent de passer avec le repère. Ce dernier est inséré par le trou situé en face de l’anomalie.

Une fois l’aiguille en place, le repère est libéré. L’aiguille est alors retirée. La partie extérieure du fil métallique souple sort par la peau, elle est fixée sur la peau par un pansement.

L'opération

Mon examen a été réalisé par une jeune interne. Elle  a choisi de  réaliser le repérage par échographie pour plus de confort.

 Malheureusement (bin oui, je ne crois pas à la malchance…. Mais parfois je doute un peu….), elle a eu beaucoup de mal à rejoindre le clip et c’était relativement (même beaucoup) douloureux. Ça a duré longtemps, longtemps…. Elle a touillé et re touillé avec sa longue aiguille à l’intérieur de mon sein sans jamais réussir à accrocher ce foutu clip ! Il parait que ma tumeur jouait à cache cache…. La coquine !!!! qui aurait cru qu’elle était aussi joueuse !!!

 Bon, finalement, voyant que je me crispais de plus en plus – oui, je suis une gentille fille, je ne râle pas, je me crispe- elle a abandonné cette technique pour recommencer par mammographie.

Donc, on enlève tout et me revoilà partie dans une autre salle pour recommencer de manière différente. Heureusement que ça devait être un examen rapide et pas douloureux…. Ça doit bien faire une heure que je suis là…. à douiller !  

Donc, je m’assoie, gentiment, toujours avec le sourire, on me prépare et on me comprime le sein dans la machine.

NON ! Que dis-je ! On ne me comprime pas le sein, on me l’écrabouille complètement ! On en fait une galette non comestible !!! Punaise ! Ça fait encore plus mal ! Mais c’est moins long (heureusement) et le personnel est vraiment très gentil !

On me libère le sein, et contrairement à ce que j’aurai pu croire, il re gonfle et reprend sa forme initiale ! Ouf ! Il était tellement aplatie que j’ai cru un instant qu’il allait rester comme ça à vie…. Non ! Je blague !!! hihi !!!

Voici la machine à fabriquer des galettes, lol !

 

14H1O : GLS en médecine nucléaire : biopsie du ganglion lymphatique sentinelle.

On m’a injecté par piqure un produit radio actif. Puis j’ai attendu quelques temps et on m’a passé dans une machine.

Le chirurgien injecte une substance radioactive (radiotraceur), un colorant bleu ou bien les deux, dans le tissu qui entoure la tumeur ou dans la région où on a enlevé la tumeur. La substance radioactive ou le colorant est absorbé par les vaisseaux lymphatiques et circule dans les vaisseaux qui drainent la région entourant la tumeur jusqu'au(x) ganglion(s) sentinelle(s).

Un dispositif spécial de balayage détecte la radioactivité dans le(s) ganglions(s) sentinelle(s) ou bien le chirurgien cherche le(s) ganglion(s) teinté(s) de bleu.

 

 

Mes ganglions sentinelles n’étaient pas touchés donc on ne m’a pas enlevé la chaine ganglionnaire.

Voilà, ma série d’examens était terminée. Pour décompresser, le soir, nous avons été manger au restaurant avec Hervé (c’est mon chéri). J’ai mangé une énorme crêpe avec plein de choses pas bonnes pour la santé. Mais je me suis régalée même si j’avais l’impression de peser une tonne en sortant !!! Puis nous avons été nous faire un ciné (les gardiens de la galaxie). Film divertissant…. malgré le fait qu’il commence par une maman qui meurt d’un cancer ! lol !

Puis nous avons dormi chez ses parents. Mon opération était prévue pour le lendemain et nous habitons à une heure de route de l’hôpital. Hôpital « Jean Perrin » à Clermont Ferrand ! Je ne vous l’avais pas précisé !

 Avant de me coucher, J’ai du prendre une douche à la Bétadine. Tout le corps et les cheveux ! Hum ! Un véritable plaisir !!! Que je sentais bon…… Et Hervé avait interdiction de me toucher pour ne pas m’infecter ! lol !

 

21 AOUT :

Levée à 6H, douche à la Bétadine (de bon matin, au saut du lit, c’est super aussi !)  et à 7H je suis au centre Jean Perrin pour ma tumorectomie : Une tumorectomie (ou traitement conservateur du sein) est une intervention chirurgicale qui consiste à retirer une tumeur tout en conservant la majeure partie du sein. Elle se déroule sous anesthésie générale et dure entre trente minutes et deux heures en fonction de l’utilisation de techniques oncoplastiques et de la nécessité d’un geste ganglionnaire associé.

Une fois la tumeur retirée, elle est transmise au laboratoire d’anatomopathologie afin d’y être analysée.

L’infirmière, très gentille, m’a accueillie et préparée. Vous connaissez la tenue sexy qu’on nous réserve, pas besoin de vous la décrire… 

Hervé est resté un peu avec moi puis est reparti. On est venu me chercher pour m’emmener au bloc .Il y faisait très froid mais on m’a mis une couverture chauffante.  Le personnel était très gentil et finalement, c’est le docteur DAUPLAT qui m’a opéré.

Une gentille infirmière m’a demandé de compter…. Je ne crois pas avoir compté bien longtemps…..

Plus aucun souvenir jusqu’au moment ou j’ai entendu qu’on m’appelait à travers un épais brouillard. J’étais en salle de réveil. J’ai quand même eu du mal à émergé, ça n’était pas facile. J’avais mal et froid. On m’a donné des antalgiques, une couverture et ça s’est vite amélioré. J’avais envie de me rendormir mais les infirmières ne voulaient pas ! Elles n’arrêtaient pas de me parler ! Et puis un monsieur à coté n’arrêtait pas de râler et de se plaindre !!! Un homme quoi !!!!

J’ai donc lutté pour me réveiller et au bout d’un moment je suis repartie en chambre. L’infirmière s’est occupée de moi, m’a installé dans mon lit et j’ai pu me reposer.  Hervé est passé un moment dans l’après midi. J ai dormi quasi toute la journée.  Vers 15H30, l’infirmière m’a offert un café et un petit gouter. J'ai bien apprécié, ça m’a aidé à bien me réveiller. Puis elle m’a aidé à aller aux toilettes, ce qui a fait chuter ma tension à 7.

J’ai tout de même vite repris des forces et à 17H, Hervé est venu me chercher.

Nous sommes partis chercher les enfants chez mes beaux parents ; J’ai englouti plusieurs tartines de nutella, j’avais faim !

Le soir, nous nous sommes arrêtés au mac do puis sommes rentrés à la maison.

L’opération s’est bien passée. La cicatrice entoure le mamelon et ne se voit pas beaucoup, elle est très jolie. Je n’ai pas eu d’hématome externe. Par contre l’intérieur était bien dur et est devenu douloureux quand j’ai arrêté les antalgiques. Ça a duré quelques jours… mais rien de bien méchant.

Ma cicatrice est péri aréolaire et ne se voit presque plus.

 

Je devais donc revoir le professeur DAUPLAT le 9 septembre pour savoir quelle serait la suite du traitement…..

Cette date nous convenait bien puisque Hervé pouvait m’accompagner.

LE 08 SEPTEMBRE, on me téléphone pour me rajouter trois examens pour le lendemain : une scintigraphie osseuse, une échographie du foie et une radio des poumons. Puis, une heure plus tard, on m’appelle à nouveau pour me dire que mon RDV avec le chirurgien est reporté….à……on ne sait pas quand !!!

Ça me stress, je suis impatiente de connaitre la suite des opérations !!!

Un moment plus tard, on m’appelle à nouveau pour me dire que mon RDV avec le DR DAUPLAT est fixé au 11 septembre.

 

Quand Hervé apprend que mon RDV chirurgien est reporté et que l’on m’a rajouté 3 examens, il est très inquiet et s’imagine le pire…J’ai beau plus expliquer que ces examens sont habituels pour vérifier qu’il n’y ai pas de métastases ailleurs, je n’arrive pas à le rassurer. Il va mal dormir jusqu’au RDV avec le chirurgien.

 

La maladie, l’attente, les changements de programme, le peu d’informations…. Tout ça est bien stressant pour le malade mais a également un grand impacte sur les proches. Le cancer ne touche pas une personne mais toute une famille ! 

 

 

 

Publié dans mon cancer

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B
Hihihihihi j avais loupe celui la j ai eu le même parcours jusque la
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I
beau recit il faut beaucoup de courage et surtout de volonte
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Effectivement, mais quand ça nous arrive, on a pas le choix et on se découvre beaucoup de courage.
merci beaucoup